Depuis plusieurs années, nous voyons de plus en plus le Saint-Sacrement exposé sur les autels du monde, non seulement dans les communautés nouvelles et les lieux de pèlerinage, mais aussi dans de simples chapelles d’adoration perpétuelle, issues des paroisses et des diocèses. L’adoration eucharistique devient souvent le fondement de l’unité paroissiale. Des centaines de personnes assurent jour et nuit et à tour de rôle cette « garde d’amour » du Saint-Sacrement. Célébration de l’Eucharistie et adoration ne s’excluent pas mais se complètent mutuellement. La foi vivifiée par l’amour nous donne d’explorer les profondeurs de cette présence du Christ sous les signes du pain et du vin.
Une expérience personnelle et ecclésiale
Les temps d’oraison personnelle et d’adoration eucharistique renvoient à la communion ecclésiale car nous sommes les membres de son Corps mystique. Prendre du temps pour l’adoration eucharistique permet de mieux retrouver la communauté à la messe. Après ce temps de silence, il y a moins de danger de « s’accoutumer » à l’Eucharistie car sa foi est plus vive. Quelle joie de former ensemble un même Corps ! Il se crée un lien de chair entre Dieu et nous. Nous saisissons mieux ce mystère d’alliance fait d’intériorité et d’amour où en recevant le Fils, nous recevons aussi le Père et l’Esprit. Par l’Eucharistie, nous communions à cette source trinitaire qui est au cœur même de nos vies, de la vie. Loin d’être vécue de façon individualiste, l’adoration eucharistique est un acte communautaire car c’est là que nous portons le mieux les joies et les tristesses du monde.
Site Aleteia Jacques Gauthier - publié le 21/06/20