L’Évangile des Béatitudes est une des plus belles pages de l’Évangile, et pourtant je vais me permettre de la réécrire car parmi ces neuf béatitudes beaucoup sont mal comprises et même parfois comprises à contre-sens notamment la première : « Heureux les pauvres de cœur » ! Il arrive que des fiancés choisissent cet Évangile pour leur mariage parce qu’il invite au bonheur : « Heureux… Heureux ! » Quand je leur demande qu’est-ce-que ça veut dire pour eux « les pauvres de cœur », tous me répondent spontanément : « les pauvres de cœur » sont ceux qui n’ont pas de cœur : énorme contresens ! Comme ce texte est souvent lu dans nos célébrations, notamment aux sépultures, je crois qu’il vaudrait mieux écrire et lire : « Heureux les cœurs généreux, les cœurs qui s’appauvrissent ne gardent rien pour eux, en donnant tout aux autres : leurs biens, leur temps, leur affection, leur énergie, leur aide, leur vie. C’est ce qu’a fait par exemple Saint François d’Assise : lui qui était riche et profitait de la vie, a décidé un jour de tout quitter, d’abandonner toutes ses richesses, pour suivre le Christ et « épouser Dame Pauvreté ». Ce fut son grand bonheur !

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